CIRCUIT
Centre d’art contemporain
9, av. de Montchoisi
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A propos de Circuit

Stéphane DEVIDAL

Vernissage le vendredi 11 septembre 2009 à 18h00
Ouverture du 12 septembre au 10 octobre 2009

je-ve-sa de 14h à 18h et sur rendez-vous

visuel pour le carton Nicolas Party


VERY CLOUDY
Damián Navarro

C’est à Lausanne que Stéphane Devidal élabore une pratique indépendante. Il y travaille avec simplicité. Il associe un turquoise à un brun et l’acrylique permet un résultat rapide et idoine. Une sorte de magma épais et en fusion, contenant transformations d’échelles, formes et couleurs. Attirant, solide et liquide à la fois. Des gouttes pyrogravées, les qualités du feu et encore plus, un calme absolu et lent, la lave, certaine, s’étend et recouvre patiemment.
Les couches, incessantes, sont onctueuses et riches en émotions. Comme une pluie pourpre peut sembler atemporelle, ses peintures et ses dessins sont à voir dans la durée. Leurs différentes qualités, fuyantes et changeantes, invoquent invariablement le rappel.

L’invisibilité première de sujet, la complexité d’y associer des mots et des idées. Un travail constant, soucieux de construire, équilibré, nutritif et nourri, associatif, suggère une recherche. Un équilibre construit sur un sol glissant avec des sujets qui se dérobent dans des formes vibrantes et rougoyantes. Des interactions apaisantes se mettent en forme, se structurent pour se cristalliser par endroits; des espaces insaisissables entrecroisés de textures, travaillées et constituantes, comme un corps vivant et des éléments nécessaires à son existence.
Toujours réévalué, ce qui est tangible frôle régulièrement des brumes opalescentes qui énoncent un travail en couches. Des choses cachées finissent par se révéler, réapparaître, être découvertes de manière obvie ou partielle. Les éléments de ses peintures ne sont pas apposés froidement, ils évoluent en grandissant, en prenant leur place et en dérangeant des équilibres préalables et intermédiaires. L’arrivée d’une perturbation dénonce une faille, l’inachèvement momentané d’un travail ou d’une partie, et déclenche le plaisir de résoudre.

Une arrivée de vrilles, de barricades perspectives, de bouches, de doubles triangles, de lumière, de traits et de formats offre des vues privilégiées nous laissant apercevoir la cohabitations de ces éléments. Des organismes austères, libres, inassociables, parfois amères et d’autres protozoaires à tendances associatives et indissociables dans des environnements verticaux. Une sorte d’imbrication, bien gérée, qui paraît être le fruit d’essais, de tentatives et une étude des expériences passées, réévaluées et alors à déjouer. Un souci de justesse et une attention inquiète et précise de ce qu’il propose; « ce qu’on voit est tout ce qui importe » révèle un exercice qui inclut le temps et la nécessité d’être satisfait.

Des constatations ou hypothèses remises sainement et joyeusement en jeu permettent un constant renouvellement des problématiques du travail de Devidal qui n’est pas seulement visuel mais sensoriel, pas seulement sensoriel mais mental, ne faisant pas seulement appel au mental, il possède surtout le pouvoir de réunir et de déclencher. Ses pièces déterminent des réactions. Un rêve glissant et respiratoire. L’holothurie, invertébrée, au corps mou et oblong et à symétrie radiale accepte le commensal. Cette simplicité fonctionnelle permet des relations entre des éléments forts et modestes; Stéphane parvient facilement à enchanter le cobra par une recherche picturale irréprochable.
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